La deuxieme cellule du Azoetia met en scène les pouvoirs liés à la Grande Prêtresse sous ses diverses formes. C’est dans cet Aethyr que nous est présentée Notre Dame des Etoiles de la Tradition Sabbatique, parèdre d’Apethiui dans les rites du Sabbat et révérée sous le nom d'Ononshu.
L’Aat se révèle d'une symbolique très riche et permet une approche directe des mystères liés à la Lune, enseignant aux distillations et transformations des fluides psycho-sexuels et à la préparation des poudres et des potions en concordance avec les cycles lunaires.
Il permet une recognition hologrammatique de l'archétype de la Grande Prêtresse (dans une dimension macrocosmique) dans le réceptacle enchanté du corps de chair de la prétresse. Dans l’extase de l’embrassement du cortège des nymphes et des satyres, dans l’abandon de soi dans la danse rituelle, la prêtresse se charge de ces empreintes magnétiques imprimées en elle par les esprits du Sabbat lors la ronde-danse. Elle transmet ainsi le pouvoir des forces évoquées pendant le rite au travers de ses secrétions secrètes, qui une fois récupérées et mélangées au semences du prêtre et au vin rouge formeront le Vinum Sabbati partagé par les adeptes au sein du Cercle.
Offrant ainsi sa virginité sur le lit charnel de la Terre, la prètresse transvase le lait des étoiles ; elle renait à elle même dans la grande toile stellaire qui est la manifestation même de la Vie. Ainsi, l’etoile du Sabbat est-elle ravivée en son coeur dans l’embrasement incandescent du feu de son Désir parmi les Hommes.
Le travail sur la 2ème cellule commencé, les premiers effets se firent sentir. Quelques jours avant de monter voir Hiramash lors d’un séjour à Paris, je me vis en rêve en train de réciter l’Appel des 30 Aethyrs de la Magie Hénokéenne. Au moment de prononcer la clé de l’appel, je choisis le 17ème Aethyr (ou Aethyr TAN) et reçus une suite de lettres que je notais au réveil comme MOOOP. Suite à cette vision nocturne, je proposai donc à Hiramash de procéder à l’exploration du 17ème Aethyr, exploration qui révelera une toile riche de symbolismes liés à l’Arcane de l’Etoile.
L'Aat m'amena en effet à travers une série de synchronicités et de rêves oraculaires à une plus grande compréhension de Notre Dame des Etoiles derrière ses diverses formes et manifestations et à une réintégration du tissu stellaire qui lie les étoiles aux étoiles et transmet le feu du courant magique de la Tradition Sabbatique. Il permet de sentir l' unité au-delà des diverses formes et masques que la Grande Mère revêt dans sa révélation aux hommes.
LES MASQUES DE LA GRANDE PRETRESSE
J’eus comme première vision lors de mon entrée dans l'Aethyr la Vision de Maat que j'avais déjà aperçu lors d'explorations précédentes sous la forme d'une flamme noire. Elle se présenta ici à moi sous une forme lumineuse :
« Elle est là, resplendissante à l’entrée de l’aethyr, son corps envelopé dans une radiance lumineuse, elle porte sur la tête un némyss orné de 2 plumes qui encerclent un disque solaire. Majestueuse dans son habit de lumière, elle semble garder le passage, son visage et ses traits son fins, sa peau dorée par le Soleil et ses cheveux noirs évoquent l’ancienne Egypte. Elle semble garder caché en son sein l’incommensurable mystère. Elle est aux portes du temps, si bien qu’il me semble lui voir trois visages, d’hier aujourd’hui et demain, et les 2 chiens loups qui font brièvement apparition à ses côtés m’évoquent Hékate bien que je sais que ce ne soit pas elle. De longues ailes se déploient derrière son némyss et laisse parfois entrevoir à ses côtés d’immenses colonnes qui semblent relier la voute céleste à la Terre. »
J’eus ensuite la vision de courants de forces et de lignées de lumière incandescente qui, partant d’une swastika venaient s’enrouler autours d’une étoile à sept branches, comme dans l’Arcane de l’Etoile du tarot Thoth.
«Il y a à présent une baguette resplendissante dans l’aethyr bleu azuré. Sur laquelle sont attachés en croix 4 drapeaux, qui ressemblent à des drapeaux de prière tibétains. Des éclairs d’énergie foudroyante sortent en mouvement continue de la baguette et s’enroulent en spirale alors que la baguette semble actionnée par une main invisble. Il y à présent dans l’aethyr un flot continue d’énergie blanche qui se déploie de la baguette-swastika et s’enroule dans une forme spiralée. Le flot se rassemble à présent autrours d’un heptagramme d'argent. »
Cet heptagramme correspond à l’étoile Sirius, l’Astre d’Argent, initiatrice du courant magique de Théléma sur lequel se connectent les membres du Aloha Temple. Elle est la porte (Daleth) des Etoiles, et son sceau à sept branches est le sceau de Notre Dame Babalon, une forme plus charnelle et manifestée de Nuit, la Grande Prostituée qui s’offre à tous pour parfaire aux mystères de la Manifestation.
Dans la quête de son principe le mage sera amené à dépasser les dualités qui forment ses frontières dans le Mundu Imaginalis pour communier avec les esprits dans la danse extatique du Sabbat. Le Sang de la Déesse y prendra la place du sang de la Vie, le Santa Sangre, le Sang des Saints, qui lorsqu’il est uni aux semences du Prêtre et ajouté à du Vin forme le Vinum Sabbati, qui manifeste l’union du Prêtre et de la Prêtresse et est partagé au sein du Cercle par les adeptes de l’Acre de Sang.
L'exploration continue :
"La gardienne de l’Aethyr réapparait, les plumes de la justice qui ornaient son némyss forment à présent des cornes spiralées (...) On me souffle que la vache est l’animal sacré de la déesse Hatoor et que les cornes qui ornaient le némyss sont son symbole, le disque est la barque solaire de Ra. "
Voici une citation d'un article d'Hiramash qui éclaire ce symbolisme :
"Je rajoute que les sept rayons ou tissus qu'elle manipule sont symbolisés par les flèches à son arc, tandis que c'est elle qui émet des étincelles qui vont féconder le Grand Nun pour donner naissance à tous les Dieux. Elle est Mère de la Voûte du Jour et de la Voûte Étoilée "Nout" (la "Nuit" de Crowley), c'est dire son importance.
Elle est représentée par une vache au disque solaire entre les cornes et avec des étoiles sur son flanc. Elle est "l'ouvreuse des chemins", celle qui garantit la course du soleil dans le ciel."
Dans la Magie Hénokéenne, il existe la Tablette NI qui représente 7 déesses et une déesse Mère. Je pense qu’on peut établir un rapprochement intéressant entre les 7 Mères-Sorcières de la Tradition Sabbatique, dont Liliya-Devala est la gouvernante, et les 7 shaktis présentes dans la tablette Ni. Nuit ou Nout pourrait être la Mère des 7 rayons de l'étoile de Babalon, les shaktis des 7 sephiroth, que le mage sera appelé à conquérir en s'identifiant à la Grande Bête dans les Palais de la Danseuse du Harem des Etoiles.
"En Sa coupe à vin sont 7 fleuves, du sang des 7 Esprits de Dieu.
7 sont les têtes de LA BÊTE qu’Elle chevauche."
Ces divers symboles s'entremêlent dans la deuxième cellule, le 17ème Aethyr ici exploré suite à un rêve m'a permi de comprendre la toile sous-jacente à ces manifestations, pourtant elle est aussi plus particulièrement reliée à la lune et aux influences des courants sub-lunaires, j'invite donc le lecteur à consulter l'exploration des 30 Aethyrs pour la suite de la traversée, préférant ici me focaliser sur les aspects les plus pertinant de la 2ème Cellule..
Hiramash, qui m'avait accompagné lors de cette exploration, nota en se connectant sur le sigil du Aloha la sensation d’avoir une huitre brûlante entre les mains. Hors voici qu'on retrouve au chapitre 3 du Livre des Mensonges :
3
L 'HUÎTRE
Les Frères de l'A...A... font un avec la Mère de l'Enfant.
La Multitude est aussi adorable pour l'Un que l'Un l'est pour la Multitude.
Ceci est leur Amour ; la création-parturition est la Félicité de l'Un ;
Le coït-dissolution est la Félicité de la Multitude.
Le Tout, qui est Leur entrelacement, est Félicité.
Le Rien est au-delà de la Félicité.
L'Homme se délecte en s'unissant à la Femme ;
La Femme en se séparant de l'Enfant.
Les Frères de l'A:.A:. sont des Femmes ;
Les Aspirants à l'A...A... sont des Hommes.
COMMENTAIRE (G)
Gimel est la Grande Prêtresse du Tarot. Ce chapitre présente le point de
vue initié féminin ; c’est pourquoi il est intitulé l'Huître, un symbole du Yoni. Dans
Equinox X, Le Temple du Roi Salomon, il est expliqué comment les Maîtres du
Temple, ou Frères de l'A...A..., ont modifié la formule de leur progrès. Ces deux
formules, Solve et Coagula, sont ensuite expliquées, et l'univers est présenté
comme l'interaction des deux. Cela explicite également l’énoncé du Liber Legis, I,
28-30.
NOTE
(4) Ils incitent tous les hommes à l'adorer.
traduction Phil Pissier
_________________________ *
HOO-OORO-IST
HEMETHTERITH ET L'ETOILE
Quelques jours passèrent et, alors que je travaillais sur le graphisme du bandeau du site du Temple en parcourant mes différentes polices, un sigil se présenta à moi et m’explosa littéralement aux yeux.
En faisant quelques recherches j’appris assez vite que ce sigil était lié aux 22 sigils des esprits du Serpent du Liber 231 dans lequel sont également représentés les esprits qlippothiques, dont les glyphes (probablement d’origine sumérienne) ouvrent l’accès aux tunnels de Seth, ces liminalités oubliés de l'inconscient que le mage devra un jour réintégrer en lui, tel Osiris lors de sa descente dans l'Amenti, et que nous avons investi avec le Temple pendant presque un an. Ce qui m’étonna tout de suite sur ce sigil est la représentation du Ternaire Alchimique, avec le Mercure, le Sel et le Souffre disposés en triangle et qu'on retrouve précisément ce symbolisme développé dans les textes de la deuxième cellule :
Le Ternaire Alchimique du Sabbat
L’Eau
1) Le Premier Principe est l’Eau, le Mercure de l’Alchimie. C’est la substance fluidique corporelle qui sert de véhicule à la quintessence, autrement dit, c’est l’ensemble des emissions sexuelles de l’homme et de la femme consacrés comme véhicule de ces Pouvoirs qui sont convoqués lors de l’enchantement des Communiants dans les Formules de Rassemlement. Ainsi, 'l'Eau' peut faire allusion aux Vins du Sabbat ou ‘Vinum Sabbati’, les elixirs conjoints du Soleil et de la Lune manifestés et mariés selon leurs orbites secrètes, conjonctions et alignements dans le corps des Prêtres et des Prêtresses de l’Art.
2 ) L’Eau, lorsqu’on la retrouve dans les textes rituels, peut aussi signifier l’élément commun de l’Eau consacré comme Mercure Alchimique et utilisé comme libation. La consécration de l’élément profane est réalisée en ajoutant une simple goutte des elixirs fluidiques rassemblés lors du rite de rassemblement .
3) L’eau peut aussi faire référence uniquement aux secrétions sexuelles de la femme et au sang menstruel. Par exemple, dans certaines formules de consécration, l’Eau est placée dans un chalice, du Sel y est ajouté, et les deux sont mêlangés. Suite à l’acte de consécration, on passe le contenu du chalice au sein du cercle comme libation. On allume alors une bougie ou une torche sur l’autel central d’où l’on viendra allumer ensuite successivement les 4 bougies des points cardinaux. On peut comprendre ceci comme l’Union du Prêtre et de la Pretresse, l’exhaltation du pouvoir magique des ‘Deux en Un’, la Transmission du Pouvoir au Corps du Convent par les Quatres Gestuelles du Congres et la Manifestation de l’Incarnation de l’Esprit specifique d’un rite. De tels Mystères seront accomplis et réalisés suivant les besoins, les circonstances et les Degrès de Connaisance et de Compréhension de chacun.
4) L’Eau peut être aussi assimilée au Sang du Sacrifice (Voir la 10ème Lettre)
Le Sel
Le Deuxième Principe est le Sel, c’est la substance solide corporelle servant de media à la Quintessence (de la même façon que précedemment) Sa nature correspond à celle de l’Eau séchée ou calcinée du Phallus ou du Kteis, et on y fait parfois référence comme les ‘Cendres du Sacrement’ . Dans cet état le véhicule de la Quintessence peut être partagé par les Communiants comme le ‘Pain’ de l’Agape, et de cette façon la substance littérale du Rituel est réintégrée dans le Corps de ses Origines.
2) Le 'Sel' peut signifier aussi la substance habituelle d'une poudre mêlangée avec peu des Cendres Sexuelles. Cela doit être utilisé dans le tracé des Symboles de l’Art à l’intérieur et au-delà du Cercle.
3) Le 'Sel' peut aussi faire référence aux seules secrétions sexuelles de l’homme comme mentionné dans la section 3 du premier Principe.
Le Feu
1) Le troisième principe est le Feu, le Soufre de l’Alchimie. C’est l’essence subtile de ce Pouvoir duquel l’Eau et le Sel sont les véhicules physiques. Le Feu est le Pouvoir Invisible revivifié par les Communiants dans la Réalisation Méditative de l'Agapae. On le retrouve dans les textes rituels comme 'la Lumière des Etoiles' ou le 'Feu de l'Esprit', duquel la myriade de nuances sont désignées comme 'les Rayons'.
2) Le Feu peut signifier aussi l'élément commun, tel qu’il brûle au centre et aux cardinaux du cercle, et consacré comme le véhicule visible du Feu invisible de l'Esprit.
/*\
La deuxième chose qui me frappa en regardant plus attentivement le symbole est qu’il représentait de façon sigilisée précisément les 3 cartes de Tarot que j’avais tirées avant de procéder à l’Appel du 17ème Aethyr, suivant les indications qui me furent révélées en rêve.
J’avais en effet pour 3 cartes principales dans mon jeu l’Hermite, ou Iod = I , le Fou ou Aleph = A et l’Arcane de l’Etoile ( le pentagramme)
Ne possédant que peu d'informations sur Hoo-ooro-ist, je décidais de poursuivre mon investigation sur son jumeau lunaire ou plutôt qlippothique, nommé Hemethterith, qui correspond (évidemment) au tunnel lié à l'Arcane de l'Etoile.
Un coup d'oeil au Nightside Tarot de Linda Falorio me confirma que cette connexion n'était pas fortuite : la deuxième cellule d’Azoetia enseigne à l’utilisation du menstruum magnétique ou fluides sexuelles de la femme, hors Linda Falorio explique à propos d’Hemethterith que le daïmon nous enseigne précisément à l’appréhension magique des ojas, les secrétions sexuelles de la bouche secrète de la prétresse.
Une autre parrallèle intéressant et là tenez-vous bien companeros est qu’Hemethterith est associé aux Plumes de Paon, objets rituels fétiches du culte des Yezidis, et consacrées à l'Ange Paon. Hors cet Ange est un des masques même d'Apethiui, l'Homme en Noir du Sabbat, le charmeur des ossements, Maitre des Djinns et éternel Nomade du Desert du culte de la Tradition Sabbatique. Dans leurs pratiques rituelles, les Yezidis se tournent vers le Nord, en direction de la Grande Ours, pour procéder à leur rite, hors la Tour de Guet du Nord et la Grande Ours sont également les demeures d'Apethiui. J’avais donc comme image voilée dans la Vie et le lait des Etoiles la présence même du Maitre du Sabbat, comme un rappel que la Vie et la Mort sont intimement liées. 'Vie et Mort sont 2 noms de A' nous dit le Liber 333. Mortis et Vitae.
Comme sur les 3 visages d'Hekate Triformis, la Grande Prêtresse définit elle aussi les cycles et fait se toucher la Vierge et la vieille Mère au Véritable Minuit de la Lune Noire.
Cette révélation fut poursuivie par la réception d'un texte lors d'un matin de rituel, Rosae Crucis, sur la lettre Nun, également associée à la deuxième lettre de la deuxième cellule et à Babalon.
La Plume de Paon est son emblême et son totem, elle représente l’œil qui est la projection de l’oracle à travers l’interpénetration des 7 sphères du monde manifesté au point focal de la huitième direction. L'oeil du Paon est l’Etoile de Seth, le Soleil derrière le Soleil, la manifestation de l'oracle.
---
La découverte de ces correspondances m'amena ensuite à l'aube d'un nouveau rapprochement : Dans l’exploration de la sorcellerie azoétique, les 22 lettres de l’Alphabet Sacré possèdent chacune une double polarité, postivie et négative. Je pense donc qu'il est possible d'effectuer un rapprochement entre les 22 lettres de la Socrcellerie Sabbatique et les 2 x 22 esprits du Liber 231 liés aux arcanes du Tarot :
A chaque lettre de l'alphabet azoetique sont attribués 2 esprits, l’un dans le monde la manifestation, l'autre du côté du non-manifesté. Je pense donc qu'il pourrait être intéressant d'investiguer un parallèle entre ces 2 traditions.
Le Sceau de la deuxième cellule m'est apparu à plusieurs reprises représenter une pyramide puisque la chambre du Roi possédait chez les anciens egyptiens 2 couloirs creusés qui étaient, suppose-t-on, diectement reliés aux constellations de Sirius et d’Orion. Dans le texte de la 3ème lettre, on nous présente en effet comment "élever dans les Ethers Subtils le Temple de la Double Pyramide, dont les Pinnacles Jumeaux touchent le Diadème Céleste et son Point négativement réfléchi dans les Profondeurs." Les Pyramides étaient des temples facilitant directement une connexion avec les étoiles, ce qui semble particulièrement adapté au symbolisme de la deuxième cellule.
Kazim
_
Artwork by Taz'
